Ottawa (Ontario) 15 janvier 2025 — La Commission des débats des chefs a une nouvelle fois modifié ses critères afin de pouvoir facilement exclure le chef du Parti populaire sur la base de sondages douteux, comme elle l'a fait en 2021.
En 2021, les partis devaient remplir l'un des trois critères suivants pour se qualifier : 1) avoir au moins un député; 2) avoir obtenu au moins 4 % du total des voix lors de l'élection précédente; ou 3) avoir obtenu au moins 4 % en moyenne dans les sondages au début de la campagne.
Le PPC ne remplissait pas les conditions 1) et 2), et son chef a été disqualifié sur la base du critère 3) en utilisant des résultats de sondages douteux dans lesquels le PPC recevait un appui marginal, ce qui a donné au parti une moyenne de seulement 3,27 %, même si son soutien était clairement beaucoup plus élevé et qu'il a fini par obtenir 4,9 % le jour de l'élection.
M. Bernier serait automatiquement qualifié pour participer aux débats de cette année sur la base du critère 2) si la Commission avait conservé les mêmes critères.
Or, hier, la Commission a annoncé un changement majeur, en supprimant ce critère et en exigeant que les partis remplissent désormais non pas un, mais deux des trois critères suivants : 1) avoir au moins un député; 2) avoir au moins 4 % en moyenne dans les sondages au début de la campagne; ou 3) présenter des candidats dans au moins 90 % des circonscriptions.
De plus, la Commission indique dans son document que lors de la consultation des partis sur les nouvelles règles l’an dernier, « La Commission a reçu des soumissions de la part du Bloc Québécois, du Parti conservateur du Canada, du Parti vert du Canada, du Parti libéral du Canada et du Nouveau Parti démocratique du Canada ».
C’est faux. Un membre du personnel du PPC a envoyé une soumission à Michel Cormier, le directeur général de la Commission, le 3 juillet 2024, deux jours avant la date limite, qui soutenait que la Commission devrait conserver les mêmes critères qu'en 2021. Non seulement la Commission tente d'exclure M. Bernier des débats, mais il semble qu'elle n'ait pas tenu compte de la soumission du PPC. Le PPC attend toujours une explication de la Commission en date de mercredi 13h00.
Maxime Bernier a commenté :
« Ce changement n'a qu'un seul but évident, un but qui unit tout l'establishment politique à Ottawa : faciliter l'exclusion du PPC. Ces nouvelles règles ne concernent que moi, le chef du seul nouveau parti à avoir émergé avec vigueur sur la scène politique fédérale depuis des décennies, et aucun des autres chefs censés participer. Ils veulent priver de voix les 840 000 électeurs canadiens qui ont soutenu le PPC en 2021.
Il est toujours possible pour le PPC de se qualifier, bien sûr, mais nous sommes à nouveau à la merci de sondages douteux, dont certains, nous le savons, excluent délibérément le PPC de la liste des réponses potentielles, ce qui sous-estime inévitablement notre niveau de soutien.
Au lieu d'utiliser les données concrètes que sont les résultats des dernières élections, qui prouvent sans aucun doute que le PPC est l'un des principaux partis dont la voix est essentielle dans les débats politiques canadiens, la Commission a choisi de s'appuyer sur des données éphémères qui peuvent facilement être manipulées et qui seront obsolètes quelques semaines plus tard.
De toute façon, pourquoi la Commission doit-elle modifier ses critères à chaque cycle électoral? N'est-il pas étrange qu'une Commission soit maintenue en vie et que des fonds publics soient dépensés pour mener à bien des consultations avec des experts et des partis, simplement pour proposer toutes les quelques années de nouvelles règles qui rendent la participation du PPC plus difficile? La Commission existe-t-elle pour faciliter les débats démocratiques ou pour censurer une voix populiste? »
Contact: Pour plus de renseignements ou pour arranger une entrevue avec M. Bernier, svp écrivez à media@partipopulaireducanada.ca.